« Coco » n’est pas le personnage principal du film, aussi étonnant, au départ, que cela puisse être. Mais à la fin, le titre du film semble naturel !
C’est Miguel, un garçon de 12 ans, le héros du film. Un garçon qui aime la musique et qui vit dans une musique qui a banni la musique ! La haine de la musique affichée par la famille trouve dans son origine dans une vieille histoire familiale, dont les protagonistes sont morts.
Et c’est donc en accédant (par hasard) au monde des morts que Miguel va pouvoir essayer de changer la donne.
« Coco » est une réussite totale ! Visuellement c’est coloré, avec un souci du détail permanent (le motif de la tête de mort se retrouve dans de très nombreux plans), avec des scènes formidables (l’arrivée dans le monde des ancêtres à voir dans la vidéo ci-dessus en est un exemple, toute la ville du monde des ancêtres est superbe; le cimetière illuminé par les bougies… ). Ce qui peut surprendre c’est l’absence d’humains « beaux » au sens classique du terme. Cela les rend encore plus attachants !
L’humour est très présent dans le film, visuel et accessible à tous avec les squelettes ou le chien Dante (et sa langue), et aussi dans les répliques. On sourit souvent et on rit quelques fois très volontiers.
L’histoire peut sembler classique (c’est une quête), mais elle réserve quelques surprises, que ni Bastien, ni son papa n’ont vu arriver. On a été transporté par le film sans avoir le temps de se demander comment cela allait finir !
Et au-delà de cette histoire (qui est accessible aux jeunes enfants mais les plus jeunes (4 à 8 ans) risque d’en perdre des détails), il y a les thèmes développés. Bien sûr, la famille et la mort. Ces deux derniers sont traités frontalement, et de manière très intelligente. La scène finale les lie ensembles de manière totalement réussie, naturelle.
Et on trouve deux autres thèmes forts. La musique (au delà de l’accomplissement de ses rêves), thème connu chez Disney (allez, citons « Les Aristochats » par exemple) et la mémoire avec un point de vue touchant sur la maladie d’Alzheimer, que Pixar/Disney arrive à mettre en image sans pathos.
C’est donc un film tès réussi, un grand Pixar qui allie une grande beauté et une histoire touchante sans être mielleuse. Sans hésiter il faut le voir en famille !
Les enfants (habitués à rester assis au cinéma !) dès 4 ans peuvent le voir, et pour en apprécier la finesse, dès 8 ans c’est parfait.