A paris, le Cirque d’Hiver est un lieu mythique qui n’usurpe pas sa réputation. Extérieurement le bâtiment en impose, et sa proximité du métro (station Filles du Calvaire ) en facilité l’accès de manière idéale pour les familles.

A l’intérieur, passé le minuscule hall (vraiment trop petit pour accueillir le retrait des billets et les familles qui attendent), c’est les couloirs qui ceinturent le chapiteau.
Pour ce spectacle, la scène est déjà prête pour le premier numéro, une cage attend les fauves. Pour faire patienter, une voix off parle un peu de l’histoire du bâtiment, de la famille Bouglione. C’est sympa.


Mais c’est aussi les vendeurs ambulants qui viennent fourguer leur chinoiserie (made in china s’entend) qui s’allume (7€ vous êtes prévenus) et… qui ne servira à rien. Enfin pour être honnête l’arrivée de M. Loyal se fera accompagné de danseuses qui elles aussi auront ce truc lumineux. Mais c’est vraiment pour justifier sa vente avant. Et c’est d’autant plus dommage que cette lumière, répartie dans tous les gradins, auraient pu parfaitement être intégrée à un numéro. Donc le côté commercial est trop présent avant que le spectacle commence.
Autre point désagréable, les « hôtesses » chargées de vous placer sont assez antipathiques, allant jusqu’à vous interdire de passer par un endroit que vous trouvez plus pratique, parce qu’elles estiment que vous devez passer par un autre chemin. Donc soyez prévenus, et attendez le début du spectacle, on ne les voit plus après !
Autre point important : il fait chaud ! Donc vous allez avoir soif. Un entracte de 20 minutes est prévu si vous souhaitez boire, mais vous pouvez aussi prendre vos bouteilles d’eau (3€ la canette d’Oasis sinon).
Et le spectacle commence.. à l’heure ! Et pendant les 2 heures que cela va durer (entracte compris) tout sera millimétré pour finir pile à 16h00.

Après l’arrivée de M. Loyal (et des danseuses que l’on retrouvera régulièrement, avec toujours des costumes différents et très réussis entre 2 numéros), place aux fauves. 3 lions et 1 tigre font s’amuser à sauter sur des tabourets, les uns au dessus des autres, Emmanuel Farina, le dompteur, ira au « contact » plusieurs fois. Le numéro est impressionnant, déjà, par la proximité de la scène et donc, c’est une occasion rare de voir ces animaux d’aussi près. Après, chacun appréciera le numéro en fonction de sa sensibilité. Si vous pensez que les animaux sauvages n’ont rien à faire dans un cirque, alors vous verrez la tristesse de ces bêtes. Si seul le spectacle vous fascine, alors le numéro est réussi et vous transportera.
Le spectacle « Exploit »commence bien. Bon point pour le cirque, ils font du démontage de la cage, un « jeu » auquel le public assiste, c’est bien vu !
Puis le duo « Giribaldi Raluy », deux gymnastes qui se font tournoyer mutuellement avec leurs jambes ! Très impressionnant, réussi tant cela parait facile et naturel !

Puis place aux rires avec Max Weldy qui va autour d’un trampoline enchaîner les cascades, les chutes pour le plaisir des petits et des grands. Numéro très bien rodé, exécuté avec un professionnalisme tel que l’on croit vraiment à toutes les chutes !

Le numéro suivant semble déconnecté du cirque sur le « papier » : un numéro de pole dance ! Enfin du mat oscillant pour être exact. Et en fait c’est très réussi, et le numéro (comme les autres mais celui là est le premier la liste a vraiment en profiter) bénéficie de belles lumières.
D’ailleurs on retrouvera ces lumières mariées à certains numéros tout au long du spectacle, et aussi la musique interprétée en live par un groupe de 10 musiciens. Deux atouts forts pour le cirque Bouglionne.
Retour du rire avec Rob Torres, un clown poétique, un peu lunaire, un personnage bien campé qui arrive à interagir avec talent avec le public. On le retrouvera à d’autres occasions, avec sa boite à applaudissements, idée simple mais fonctionnant à merveille.

Les Donnert suivent avec des acrobaties à cheval. Le numéro a peu convaincu les adultes et les enfants qui nous accompagnaient. Peut-être à cause de la grande concentration des artistes (très visible), qui font du numéro quelque chose de moins facile que les précédents. Dommage.

Et avant l’entracte, la femme-canon, Robin Valencia, exécute un numéro mythique, qui fait plaisir à voir ! visuellement le canon est assez impressionnant, et la mise en scène est là pour faire monter la pression. Numéro « rapide » mais efficace !

Après l’entracte, on a eu l’impression d’un retour un peu « mou ». Le clown revient avec du jongle, puis Régina Bouglione et son cheval dressé (mais peu spectaculaire, peut-être que le numéro plait aux spécialistes, mais ce n’est pas notre cas) et un numéro de diabolo qui comporte des moments spectaculaires mais aussi pas mal de ratés… Entre temps on aura vu un dresseur de rats et ragondins qui essaye désespérément d’être drôle.

On dirait que ce départ un peu mollasson est là pour mettre en appétit, qui sera comblé avec Encho Keryazov, équilibriste très impressionnant ! Le numéro est superbe, réussi, sans fausse note.

Et les Navas installent leur roue de la mort. Alors on peut reprocher à ce numéro de ne pas permettre à tous les spectateurs d’avoir la même visibilité. Ceux qui sont en face de l’orchestre sont privilégiés. Ceux qui sont sur le côté (c’était notre cas) perdent un peu de l’intérêt visuel du numéro. Mais il reste très spectaculaire et donne une sensation de danger assez forte. C’est le dernier numéro, le clown va revenir quelques minutes, il est 16h00, c’est fini !

Ce spectacle au cirque d’Hiver est une excellente surprise. Le lieu offre un cadre idéal, chauffé, avec une visibilité parfaire sur la piste. Les numéros sont majoritairement d’excellents niveaux, et le timing parfait, évitant tout ennui.

On ne peut que conseiller ce spectacle, familial par excellence et surtout proposant des conditions matérielles très satisfaisantes. Attention juste aux petits à-côtés (le gadget lumineux, les boissons…)
C’est de côté pour le site internet : http://www.cirquedhiver.com/