« Ma vie de Courgette » est un film d’animation, avec des marionnettes, au look peu banal mais très attachant ! JSPMM a suivi cette tranche de vie avec un plaisir énorme et vous en dit plus dans la suite.

« Ma vie de Courgette » on l’avait repéré depuis longtemps. Très bien exposé à Cannes, les premières vidéos avaient montré un univers particulier, coloré et un ton assez adulte. La vision du film confirme la réussite du projet, le ton reste adulte mais accessible aux enfants, l’univers est développé dans ses particularités tout au long du film.

L’histoire, c’est celle de Courgette, garçon aux cheveux bleus, aux oreilles et nez rouges. Un garçon qui vit dans un univers familial difficile au début du film mais qui dans des circonstances particulières va se retrouver dans un foyer. Au milieu d’autres enfants « blessés » par la vie, et d’adultes bienveillants, Courgette va évoluer et vivre quelques aventures que l’on vit quand on a 9-10 ans.

Le film est fait de maquettes, de décors peints, de marionnettes et c’est magique ! Donnant un aspect irréel au film (les voitures sont extraordinaires !), le design de l’ensemble est réussi, et très vite on s’habitue à ces personnages aux grosses têtes (ce n’est pas non plus la première fois que les enfants et leurs parents voient ce genre de graphisme disproportionné, il suffit d’aller voir du côte d' »Angelo La Débrouille ») et aux oreilles et nez colorés.

Le sujet principal du film est la maltraitance (subie par la bande d’enfants placés au foyer). Autour de cela, les adultes se positionnent naturellement, entre les gentils (le policier, les membres du foyer) et les méchants (la tante). C’est le seul point que l’on peut considérer comme manichéen mais il fonctionne parfaitement.

Le film d’adresse a un public d’adultes (déjà pour le plaisir esthétique, pour le scénario superbement ciselé) et d’enfants qui n’auront aucun mal à s’identifier à l’un des personnages du film (ou même plusieurs). L’histoire se veut, après un départ déprimant (on parle toujours de la maltraitance et tous les enfants dans le foyer ont une histoire différente mais forte), optimiste et ce parti-pris permet vraiment aux enfants d’être des spectateurs heureux après la vision de « Ma vie de Courgette ».

Certaines scènes sont réussies car elle évite un traitement attendu, par exemple une fête pour les enfants organisée lors d’un voyage à la neige qui se déroule avec un choix musical surprenant (« Eisbãr » de Grauzone pour ceux qui passent par ici pour rechercher la référence) ou pour leur traitement très visuel (limite burlesque), par exemple la scène de luge.

Le film parle d’enfants suivant des leçons de primaire (8-10 ans) et il est parfaitement adapté dès l’âge de 7 ans. Le seul point a bien noter, quitte à en parler avant la séance, c’est d’expliquer pourquoi des enfants peuvent se retrouver seuls. Ici, il y a les parents démissionnaires (drogues, alcool), les drames familiaux (mère clandestine renvoyée dans son pays ou mort violente des parents), et les abus sur les enfants.

La musique a aussi une présence très forte dans le film. C’est Sophie Hunger qui fait la bande originale et c’est très réussi., auxquels s’ajoutent le morceau de Grauzone et un autre des Bérurier Noir, excellent choix, le groupe ayant toujours chanté la jeunesse sacrifiée.

Pour les parents qui veulent exploiter le film pour aller plus loin avec leur(s) enfant(s), n’hésitez pas à consulter le dossier pédagogique.

JSPMM vous recommande plus que fortement ce film, il faut à tout prix aller le voir ! Il ne dure pas très longtemps (66 minutes) et offre que du bonheur !

Il existe un album du film (cliquez sur l’image pour plus d’informations) :

Le roman dont est tiré le film (cliquez sur l’image pour plus d’informations) :

Et pour les plus impatients, vous pouvez commander dès à présent le DVD (cliquez sur l’image si vous êtes impatients de les (re)trouver ) :